• 24 - France : La veille de Noël.

    Chapitre 1: Les deux amies.



    C'était la veille de Noël. Tout était calme en cette veillé. Chacun se démenait pour préparer au mieux les festivités. Les mères aux fourneaux, ou parfois les hommes qui aimaient cuisinés. Les enfants préparant leurs chants de Noël ou les derniers paquets cadeaux. Les grands-parents qui étaient entrain de choisir leurs plus beaux vêtements pour s'apprêter à sortir pour voir leur famille. Les oncles et les tantes qui eux étaient invités, vérifiaient que rien n’était oublié.
    Les odeurs flottaient dans les maisons. Des bénévoles se relayait la veille de Noël pour rendre visites aux personnes défavorisées, en hôpital, dans les centres spécialisés...Bref tout le monde avait une activité en cette fameuse journée.

    Tous? Non pas vraiment.

    En France, où plus précisément dans le Nord de La France, un petit village reculé entouré de forêt préparer aussi cette fête. Etrangement, cette année, elle n'avait pas la même saveur que les autres années. Pour une famille en particulier.
    Préférant s'isoler, une jeune femme de 20 ans se promener dans le site ornithologique qui par habitude avec cette saison serait fermé. Mais étrangement, elle avait reçu l'accord de la mairie pour y voir un paysage afin de le dessiner.
    La jeune femme avait des cheveux blonds, mi court. Sa peau était le reflet de la neige, ses yeux semblaient être en adéquation avec le ciel bleu qui lui était offert pour cette magnifique journée enneigé.
    Les joues rosissent par le temps, elle portait un long manteau de peau synthétique crème, un bonnet français de la même couleur, des gants blancs et une longue écharpe en laine blanche. Seule ses bottes étaient noires. Elle avait dans ses mains un carnet de dessin et un sac où elle avait mis son matériel de dessin. Elle portait de son autre main un petit tabouret pliable avec son chevalet afin de s'installer à l'endroit précis où elle voulait pour pouvoir illustrer ce petit moment de calme.
    Elle avait eu toutes les vacances de Noël pour préparer les cadeaux. Cependant, elle préférait rester seule avant les festivités.
    Il y avait eu beaucoup de bouleversement dans sa vie en si peu de temps. Elle avait toujours gardé sa passion pour le dessin. Installé sur son chevalet, devant elle se trouvait une grande allée où les arbres étaient droit, nu de leur feuilles mais recouvert de neige, se qui rendait cette endroit encore plus magique.

    Elle respira l'air froid de cet hiver qui s'était annoncé bien plus rugueux que d'habitude. Peu importait le froid, elle avait décidé de faire ce dessin, non pas pour en faire un cadeau, juste pour ouvrir son coeur et son âme à la nature qui l'apaiser tellement.
    Chez elle, tout n'était que stress pour préparer une simple fête de Noël. Ce n'était pas l'idéal. Elle n'en voulait pas ça. Elle se sentait de plus en plus stressé et cela se remarqué bien par son mal de gorge. Elle n'y pouvait rien, quand elle n'arrivait pas à exprimer sa détresse, elle le ressentait par un mal de gorge que sa mère avait remarqué.



    "Oh, après tu te débrouille. C'est à toi de voir se que tu veux faire."

    avait décidé sa mère en concluant que c'était un problème psychologique.

    La jeune femme avait finalement prit la décision de prendre du thé chaud avec du miel pour faire passer sa douleur, ainsi que se taire à tout jamais sur ça. Ne plus parler de ses douleurs. Se taire finalement, pour être aussi froide que le temps qui était dehors.

    Enfin presque. Elle devait sourire, ce soir elle allait encore jouer le rôle d'un petit ange. Comme souvent, son côté angélique avait fait qu'elle devait prendre une belle apparence pour paraître devant tout le monde. Pur faire plaisir aux aînées du village, pour faire plaisir à ses parents, pour faire plaisirs aux belles-familles.
    Mais à elle? Est-ce qu'on lui avait demandé son avis? Lui avait-on demandé si cela lui faisait plaisir?
    Comparée à un ange, elle était aussi cependant considérée comme un être asexué et par la même occasion évidement elle devait restée célibataire.

    Le crayon laissé sa trace sur la toile. Elle marqué l'image que l'artiste voyait face à elle. Essayant au mieux de reconstituer cette scène irréaliste.



    "LOUISE!!!"

    hurlait une personne qui s'approchait à son tour vers elle. La jeune femme de vingt ans se retourna pour voir sa meilleure amie venant du même village qu'elle. Florence avait un an de plus qu'elle, elle avait les cheveux bruns ondulant, un large et grand manteau noir, une écharpe aussi basique qui pouvait être. Des gants légèrement troués par l'usure, elle avait sur son visage un large sourire, aussi chaleureux que son coeur.
     


    "Je savais bien que j'allais te trouver ici Louise."

    rigolait-elle en s'accroupissant auprès de sa meilleure amie.


    "Qu'est-ce que tu fais là Flo?"

    s'étonna Louise en posant son crayon.


    "Bah, je te cherchais pour te donner ton cadeau de Noël."


    Louise poussa un soupir de lassitude. Florence était peut être la seule et unique personne qui la comprenait parfaitement. Elle savait où elle irait, elle savait se qu'elle aimait. Elle connaissait tout d'elle.
    Florence sorti de son sac un thermostat où était enfermé du chocolat chaud. Elle sortie deux gobelets en plastique solide puis en versa pour elle et son amie.

     


    "Bois ça, cela te réchauffera. Tu as du rester pendant plus d'une heure pour arriver à ce résultat ?"


    "Une heure et demi."

    souffla Louise avant de boire une gorgée de ce liquide chocolaté.


    "QUOI!!!"

    s'énerva Florence.

    "TU VAS MOURRIR VRAIMENT FROID TOI!!"


    Mais Louise ne prêta guère attention à se que son amie venait de lui dire. Elle ouvrit son sac et en sortie un paquet chichement décoré.
     


    "Tient Flo. Voici ton cadeau."


    L'amie de l'artiste attrapa le cadeau, en laissant apparaître un nouveau sourire sur son visage. Puis après le sourire, quand elle ouvrit le cadeau, le visage se métamorphosa. Une magnifique écharpe en laine la plus douce qu'il soit, aux couleurs ravivant le teint de son amie.


    "Mais...Mais, c'est l'écharpe que l'on avait vu quand nous sommes allés faire un tour à la métropole Lilloise."

    s'étonna Florence qui était au bord des larmes.


    "Tu m'avais dit qu'elle te plaisait et que tu aurais voulut l'avoir. C'est chose faite."

    continua Louise sans pour autant changer de ton. Ni de joie, ni d'étonnement. Rien dans sa voix ne laissait transparaître une quelconque émotion. Au contraire, Florence en déborder. Elle se souvenait parfaitement de cette écharpe qu'elle ne pouvait acheter à cause de son prix. Et là sa meilleure amie lui avait fait don d'un si énorme paquet. La jeune femme ne savait plus où se mettre. Elle avait bien un cadeau, mais en comparaison de ce présent, elle se sentait un peu misérable. Pour autant, elle osa donner le paquet qu'elle avait fait. Certes pas aussi bien décoré, mais avec tout l'amour qu'elle pouvait donner à son amie. Cette dernière ouvrit une large boîte dans lequel se trouvait un boule de neige avec à l'intérieur un artiste entrain de dessiner. Ainsi qu'une poupée de porcelaine, assez petite, aux allures d'ange.



    "Désolé, je n'ai pas trouvé mieux. C'était d'ancien jouet que j'avais, je me disais, comme tu les aimais en venant me voir, que j'allais te les offrir."



    Le coeur de Louise fut touché par ce présent qui était certes peu précieux au niveau financier, puisque la poupée était très basique et sans grands ornements, mais avec un petit truc qui faisait qu'elle était merveilleuse. La boule de neige représentait bien son caractère. Et cette fille, son amie, venait de lui offrir ces cadeaux, ces objets qui lui étaient si précieux et chargés de souvenirs à elle. A Elle Louise.
    Elle ne savait plus quoi dire, plus quoi faire. Caressant le visage de cette poupée, se souvenant les moments passés ensemble avec Florence entrain d'y jouer. Elle en avait eu beaucoup Louise de poupée, mais aucune ne valait celle d'une amie, qui prenait tellement soin de cette dernière. Pas une seule particule de poussière, pas une seule ombre de trace, non tout était magnifique.

     


    "Bon, c'est pas tout ça, mais je dois finir les préparatifs de cette soirée. Il faut dire que l'on est nombreux chez moi. Pas comme chez toi je crois."

    sourit la jeune femme refermant son thermostat étant vidés de son contenu.
    Il était vrai que chez Louise, il ne serait que 6 peut être 7, voir si son frère ne vient pas, ils ne seront plus que 5.
    Au contraire, Florence avait toute sa famille qui venait. Parents, enfants, oncle, grands-parents, neveux, nièce...Ils étaient environ 50 à fêter Noël. Un immense Noël où chacun apportait de quoi faire la fête. Les repas étaient certes basiques, mais comme tout le monde ramenait un petit quelque chose, ils étaient alors convenus que cela était merveilleux. Les tensions étaient apaisées, une trêve était lancée. Plus de jalousie, plus de conflit. Pour le bonheur des enfants et ceux de leur parents.
    Voilà comment on fêtait Noël chez elle.

    Chez Louise, c'était souvent un grand repas, préparez par la maîtresse de maison, mais combien de fois, le soir de Noël il y avait des conflits. Parfois Louise se retrouvait qu'avec uniquement sa petite soeur pour faire les fêtes. Ses grands parents? Du côté maternel, il y avait des grands conflits à cause d'héritage. Du côté paternel, ils étaient morts.
    Les oncles et les tantes ne cessaient de se disputer et aucune trêve n'était à envisager. Tel était la philosophie de la maison mère.
    A Noël, les tensions étaient aux contraires ravivés. Des réclamations qui étaient posé constamment et pratiquement à chaque fois un accident.

    Soudain un bruit fit levé les yeux des deux jeunes femmes. Elles virent l'ombre d'un immense oiseau se déplacer dans les airs avant de disparaître dans les arbres.



    "Wouahhh!!!"

    Cria Florence.

    "Qu'est-ce que c'est que ça?"


    "Je l'ignore."

    répondit calmement Louise en rangeant ses affaires.

    "Sûrement un rapace qui c'est trompé de chemin."


    "Il faut aller l'aider!!!"

    s'exclama l'amie de l'artiste, avec des yeux de chiens battus.


    "D'accord, d'accord j'irais voir avant de partir. Mais toi, je crois qu'il te reste encore beaucoup de chose à faire."


    Voyant l'heure, Florence s'étonna, puis après avoir fait la bise à son amie, elle reprit la route vers sa maison, au coeur si accueillant, tandis que Louise marcha tranquillement dans la forêt pour aller secourir l'oiseau blessé.

     




    Chapitre 2: Un drôle d'oiseau.



    A l'orée de la forêt, Louise s'approcha avec son matériel. Le froid passait entre les différentes branches des diverses arbres qui se trouvaient dans les environs. Elle s'orienta vers l'endroit où elle pensait voir cet étrange rapace. Un endroit certes pas très grand où des arbres étaient mort et fabriquait un tendre foyer aux animaux de la forêt.
    Elle entendit le bruit de feuilles et pensa qu'il s'agissait de l'oiseau aperçu quelques temps plus tôt. Elle s'en approcha et vit dans la neige une sombre ombre qui était étalé de tout son long sur la blanche neige. Comme si c'était un moelleux nuage tendre et doux à la fois.
    Mais l'ombre n'avait rien du rapace qu'elle imaginait. Il avait une forme humaine, une forme ressemblante à une jeune femme ayant cependant une paire d'aile blanches.
    Ce qu'elle croyait être une ombre se trouva en réalité être un long manteau de tissu noir. En avant, on pouvait y voir des cheveux blonds mi-long, biquant légèrement vers l'extérieur. Le visage n'était pas visible, étant de dos. Mais se qui semblait être une jeune femme ailée se releva légèrement se frottant l'arrière de sa tête et poussant un soupir de lassitude.



    "Cela va m'arriver chaque année ce genre de bêtise pareil!!! Pourquoi faut-il que je fasse ce genre de travail toujours à la même période moi. J'ai que 20 ans!! Faut arrêtait un peu de m'envoyer un peu partout en France!!!"

    s'énerva-t-elle avant de s'apercevoir qu'elle n'était pas seule. Elle se retourna et fit face à Louise.
    Le visage enfin visible Louise pouvait voir une étrange ressemblance entre cette femme et elle. Toute deux pâle, aux yeux bleus...Quoique, ses yeux virent au bleu argenté. Elle avait aussi une couleur légèrement argenté dans ses cheveux qui une fois mit face à la lumière du jour étaient presque cuivre ou argenté. On ne savait pas vraiment quelle couleur lui donner.

     


    "Ah, tu dois être celle que je cherche pour cette fameuse veille de Noël. Louise je me trompe?"



    La jeune artiste resta sans voix, puis elle prit ses affaires tournant le dos à cette inconnue qui lui faisait face, prête à partir.


    "HE!!! Mais attends!! On m'a donné l'ordre de m'occuper de toi!!!"

    s'énerva la jeune demoiselle ailée qui se précipitait vers Louise.


    "JE N'AI RIEN DEMANDE!!! LAISSEZ MOI TRANQUILLE!!!"

    hurla à son tour Louise en courant avec ses affaires.


    "Je n'y peux rien si on m'a demandé de vous suivre. Moi Judith. Je suis envoyé par le père Noël en personne pour s'occuper de certaines personne les veilles de Noël."


    Louise se retourna l'air vraiment énervé. Elle avait cessé de croire au père Noël il y a bien longtemps. Cela remonte déjà à plusieurs dizaines d'année. Depuis le jour où elle avait veillé toute la nuit pour voir le père Noël en chair et en os. Alors qu'elle n'avait que six ans.
     


    "Et vous êtes quoi au juste? Un ange? Un envoyé du père Noël...Vous croyez que je suis aussi crédule que ça."

    dit Louise avec un air hautain.
    Judith poussa un soupir de lassitude et visiblement sur son visage on pouvait y lire: encore une qui ne me croit pas. Faut raconter toujours la même histoire.



    "Je suis ni un ange, ni un lutin, si c'est se que tu me demande. Je suis une humaine comme les autres. Bon les ailes qui sont derrière mon dos apparaissent à chaque veillé de Noël et j'ai comme mission de venir en aide au personnes comme toi."


    "Hein? T'es pas un ange, mais une humaine et tu me dis que tu es envoyé par le Père Noël?"


    "Bah en faite, j'habite pas très loin d'ici. Ma famille est un relais pour aider le père Noël en France. Ma mère trie le courier. Mon père prépare le sac d'avance. Mon frère surveille les enfants sage ou pas sage pour l'écrire sur une liste. Ma grande soeur se charge de s'occuper des personnes avares comme les fameux scrooge et ma petite soeur s'occupe des cadeaux."



    Louise resta sur place, ne voulant pas croire à ses enfantillages. Et pourquoi lui avait-on envoyé une personne? Elle n'avait rien d'un avare et n'avait ni perdu ses parents, ni perdu un membre de sa famille.
    Pourtant, son coeur était si froid, qu'elle ne ressentait ni joie, ni amour, ni aucun sentiment joyeux.



    "Je suis venue pour te donner la joie des Noël et te permettre de redevenir une humaine!!"

    souri Judith en tendant son pouce vers le haut.


    "Non merci..."

    soupira Louise en reprenant la route.

    La voyant s'éloignait, Judith gonfla ses joues jusqu'à se qu'elle devienne rouge. Elle en avait vu des personnes lors de ses veillés de Noël mais des aussi têtue qu'elle. C'était la première fois. Soudain, elle sorti de son manteau une lettre avec une écriture d'enfant.



    "Quand tu avais 6 ans, tu as écrit une lettre au père Noël lui demandant de t'apporter une mallette avec le nécessaire de dessin à l'intérieur. Tu as veillé toute la nuit et tu ne l’as pas vu. Depuis ce temps tu as décidé de ne plus croire au Père Noël ainsi qu'aux autres qui avais voulu te faire rêvé quand tu n'étais qu'un enfant."



    Louise s'arrêta, resta de marbre face aux informations divulgué par cette inconnue. Personne ne savait cela. Pas même Florence sa meilleure amie. Pas même ses parents qui la côtoyait tout les jours. Personne.
    Alors comment elle aurait put savoir de telle information.

     


    "Comment peux-tu connaître mon secret? Et cette lettre. Qu'est-ce que c'est?"
    "Oh, je crois que c'est ton ancienne lettre pour le Père Noël. La dernière lettre avant que tu ne cesse d'y croire."


    "Mais ma mère ne l'a jamais envoyé!! Je l'avais retrouvé dans un tiroir de ma salle à manger et je l'ai brûlé dans la cheminée le jour de Noël."


    "Tu crois que l'on est jamais informé malgré ça? Durant toute la fête de Noël, ma famille peut observer les enfants pour savoir s'ils ont bien écrit leur lettre. Ils en font une copie si ces dernières ne sont pas envoyées. Puis on fait la liste des cadeaux. C'est du boulot comme tu ne peux pas te l'imaginer. Combien de fois j'ai du crouler sous les cadeaux venant par milliers. Surtout avant que ma petite soeur ne vienne au monde."



    Louise s'avança vers Judith pour toucher les ailes de cette fille. Si ces sens montrait que tout se qu'elle voyait était réel. Elle souhaitait que tout ceci ne soit qu’un vilain rêve duquel on peut sortir aisément.
    Hélas pour elle tout était bien réel. La personne, le discours et cette criante vérité qui lui tombait en pleine figure. Elle devenait de moins en moins humaine.



    "Maintenant que tu as compris que j'étais bien réel on pourrait peut être aller faire un tour."

    proposa la jeune femme ailée.


    "Tu va pas me dire que l'on part dans le passé, le présent et le futur?"

    croyait Louise se remémorant un conte de Noël.


    "Ca c'est pas mon rayon."

    rigolait Judith.

    "Ma grande soeur Mary aurait réalisé un coup de maître. Moi, j'ai moins de pouvoir, mais je vais te montrer d'autre chose."



    La prenant par le bras, elle fit apparaître un grand cercle lumineux ou les deux jeunes femmes survolèrent quelques instant cette ville qu'elle connaissait tant. Là elles s'arrêtèrent vers une maison qui était si familière pour l'artiste. Oui cette maison encore et toujours en travaux était celle de sa meilleure amie Florence. Là à l'intérieur se trouvait la jeune femme aux cheveux ondulant entouré de ses frères et de sa soeur qui préparer ensemble le repas. Le plus jeune aider ses parents à préparer les cadeaux à mettre sous le sapin, déplaçant par la même occasion les meubles du salon pour permettre à toute la famille de pouvoir venir. La mère adorait chanter quelque chants de la fête précise. Louise regarda avec des yeux étonnés le jeune ange.
     


    "Pourquoi m'avoir fait venir ici?"


    "Bah, j'avais pensé que cela te réchaufferais le coeur de voir des personnes préparaient autant leur fête."



    Louise tourna le dos à la maison pour éviter de regarder plus cette image qui lui donner tellement envie de vivre la même chose mais par la même occasion qui la dégoûté des fêtes de fin d'année. Soudain, un bruit attira son attention.


    "Maman, j'ai pu offrir le cadeau à Louise. Je suis sure que cela lui a plut. Son visage était si éclairé."

    souri Florence, tandis qu'un de ses frère répondit:


    "Elle? Mais pourtant rien ne transparaît sur son visage."


    "Et pourtant si tu y prêtes un peu d'attention, tu verrais la joie quand elle dessine..."

    déclara Florence, d'un air émerveillé.

    Louise fut surprise. Personne n'avait jamais dit le moindre compliment pareil que le sien.



    "S'il te plaît Judith...Emmène moi loin d'ici."

     



    Louise ne comprenait pas pourquoi elle avait si mal en entendant ce genre de compliment. Pourquoi elle se sentait agressé, comme si elle était allergique à toute joie? Comme si toute joie lui était interdite. Ces mots qu'elle entendait, elle ne pouvait les supporter et peu à peu, Louise comprit qu'elle ne voulait pas être humaine, qu'elle voulait rester cette personne glaciale qu'elle a toujours été et qui faisait uniquement se qu'on lui demandé de faire. Rien de plus. Mais brusquement tout se mit à chambouler.



    "Je t'avais dit que j'allais te rendre ton humanité."

    "LAISSE MOI TRANQUILLE!!!"

    hurla l'artiste vers l'ange, en le prenant par le col.

    "Partons...JE NE VEUX PLUS SOUFFRIR DE LA SORTE!!!"



    Judith resta calme et silencieuse face à cette demande. Elle allait avoir encore du travail avant qu'elle ne puisse faire accepter à sa future protégée qu'elle peut elle aussi être égoïste, qu'elle a le droit de temps à autres de dire se qu'elle pense. Qu'elle n'est pas obligé de faire se qu'on lui demande constamment. Evidement qu'il y avait des choses qu'elle ne pourrait pas éviter, mais elle allait constamment souffrir si elle ne faisait rien, jusqu'au jour où se sera la goûte qui fera déborder le vase.
     


    "D'accord, nous allons aller ailleurs."

    répondit Judith en prenant la main de Louise.

     




    Chapitre 3 : Le tour du monde en quelques heures.
     



    Le cercle lumineux fit de nouveau son apparition. Le traversant avec hâte, les deux filles se retrouvèrent dans le pays froid qu'est l'Autriche en cette saison. Dans une maison aux couleurs légèrement rougit par les décorations et où brûlait tranquillement la couronne de l'avent. Etonné Louise vit une fillette de 9 ans courir vers sa mère qui était allongé dans le canapé. Elle traversa le corps de Louise qui fut surprise par cette réaction de son corps au contact de la fillette.



    "Que se passe-t-il?"

    demanda Louise en regardant la scène qui s'offrait devant ses yeux.



    "Comme je ne pourrais peut être pas te faire réagir en te montrant des images des personnes que tu aimes fêtait Noël, je vais te montrer les images de différentes famille dans le monde qui fêtent cet événement. Tous n'ont pas forcément beaucoup de moyen ou de famille, mais chacun peut se vanter d'avoir quelque chose de spécial."



    En continuant d'examiner la scène, Louise put s'apercevoir que la jeune maman tenait en main la photo d'un homme avec qui elle avait du être en couple. Judith la renseigna en lui disant qu'ils avaient perdu un être cher à leurs yeux et qu'ils continuaient cependant encore à fêter cet événement.
    Louise ne semblait pas comprendre pourquoi ces personnes qui avaient pourtant perdu un père de famille et un mari extraordinaire continué à faire cela. Soudainement, un petit garçon âgé de 6 ans arriva les yeux émerveillés.



    "Le père Noël va passer?"

    demanda le petit garçon avec des étoiles dans les yeux.



    "C'est pour lui, qu'elles font tant d'effort. C'est pour lui qu'elles veulent à tout prix protéger de la noirceur du monde une fois dans l'année."

    susurra tendrement Judith en regardant la petite famille réconcilié dans les bras de leur tendre mère.



    "Foutaise!!!"

    cria Louise faisant apparaître de nouveau un cercle lumineux.

    Rapidement les deux filles se retrouvèrent dans une nouvelle maison, dans une cuisine. De la musique se faisait entendre. Enfants comme parents jouaient à se faire des petites farces. Un calendrier de l'avent triomphant dans la pièce visitée. La joie et la bonne humeur remplissaient toute la maison.



    "NOOOONNN!!! Je ne veux rien entendre!!!"

    cria Louise.

    "Pourquoi tu me fais voir cela?"


    "Pour te faire comprendre que Noël est un événement important pour beaucoup de monde. Je veux réchauffer ton coeur."


    "Trouve un autre pigeon, je ne veux pas de ton cadeau!!"

    Hurla Louise faisant apparaître un nouveau cercle lumineux.


    "Et c'est reparti pour un tour..."

    soupira Judith en suivant sa protégée.

    Une fois passée ce cercle lumineux, les deux femmes se trouvèrent dans une autre pièce tout de rouge et de blanc décoré. Des magasines traînaient un peu partout sur un bureau qui semblait appartenir à un homme. Sur ce dernier se trouver du matériel pour la calligraphie aussi merveilleuse soit-elle. De la cire rouge pour coller les lettres, de l'encre dorée pour paraître plus réelles...
    Louise se tourna vers Judith qui l'avait suivi. Ensemble elles virent une fausse lettre venant du père noël fictif.



    "C'est absurde de faire rêver encore les enfants. Il faudrait leur dire la vérité et arrêter de fêter ce moment. Noël ne devrait plus exister, cela empêcherait des enfants d'être frustrer et surtout qu'ils n'abusent de l'économie du pays et de leur parents."

    râla Louise en essayant de faire tomber les feuilles à terre,  hélas pour elle le résultat escompté ne fut pas réalisable et la jeune femme se vautra à terre.


    "Toi, t'es du genre dur à cuire. Pourquoi autant de haine après ne pas avoir reçu un cadeau de Noël..."


    "Ce n'est pas qu'un cadeau..."

    soupira Louise en se relevant.

    "Mes parents fêtent de moins en moins Noël...MAINTENANT DISPARAIT ESPRIT DE MALHEUR!!!"

    hurla-t-elle en se relevant et se jettent à corps perdu sur l'ange qui par concours de circonstance ouvrit un nouveau passage dans un autre foyer.

    Une fois traversé les deux filles atterrirent sur le sol d'un appartement. Plus précisément dans un salon. L'ensemble était richement décoré. Allongé dans un canapé une adolescente dormait paisiblement avec son petit frère dans ses bras. Un livre de contes de Noël en main. Un plat de biscuit était posé sur la table basse avec un grand verre de lait. Sur la grande table du salon se trouvait un mot qui n'était pas destiné au père Noël mais aux enfants. Leurs parents ne rentreraient pas pour le soir de Noël. Ils devront patienter le lendemain pour recevoir leur cadeau. Mais plongé dans leur monde de rêves les deux enfants souriaient. Ils espéraient, ils croyaient en cette magie qui réunirait leur proche en ce fameux soir.
    Se qui ne tarda pas à arriver puisque la clé tourna dans la serrure de la porte principale et venant tout droit de dehors, les grands parents arrivèrent avec les bras chargés de paquets. Les deux enfants encore endormis ne virent pas ces derniers posant délicatement certains paquets et mettant sur leurs frêles épaules un grand plaid aux couleurs de Noël.

    Les larmes aux yeux, Louise se sentait profondément blessée. Elle rêvait depuis toujours d’être à la place de ces enfants et de sentir sa famille qui l’entourait avec tant d’amour. Elle ferma les yeux, serra ses poings et senti une main chaleureuse se posait sur son épaule.



    « Je sais que c’est très dur pour toi de voir se que tu as toujours désiré. Mais laisse moi de te faire découvrir d’autres passages de la vie qui pourront sans doute te ramener un peu de chaleur dans ton cœur. »



    Sans qu’elle ne comprenne vraiment se qui se passe, Louise fut tiré en arrière pour passer au travers du lumineux cercle.

    Elles arrivèrent dans une université quelques parts en Belgique. Là précisément, dans les couloirs d’un dortoir, on entendait des rires et des chants de Noël. Les deux jeunes femmes se rapprochèrent d’une de ces salles où elles purent apercevoir trois jeunes adultes réunis, mangeant et buvant à la santé des fêtes de Noël. En effet, Judith informa qu’ils n’avaient pas pu rentrer chez eux pour les fêtes, habitant trop loin de leur école. Cela ne les avaient pas empêcher de fêter cette dernière tous ensemble. Chacun s’était attelé à la tâche, même si Noël n’était pas la fête primordiale ici en Belgique.



    "Le Noël que tu idéalises trop. Ne pourrais-tu pas le fêter d'une autre façon?"

    susurra Judith au creux de l'oreille de sa protégée.


    "Non...Moi je veux...Je désire passé les fêtes avec la famille...Je..."



    Pour la première fois, Louise ne trouva plus ses mots, elle pouvait pour la première fois s'exprimer sans le biais de ses parents. Un nouveau cercle lumineux entoura les deux jeunes filles pour se retrouver dans le froid et la neige. Pourtant, elles n'étaient pas retourner à leur point départ. Elles étaient dans une grande ruelle où deux enfants s'amusaient à courir l'un après l'autre.
    Une petite fille et un petit garçon semblaient être si heureux. Leurs parents les surveillé de loin afin que ces derniers ne se fassent pas de mal. Mais visiblement, le petit garçon était très attaché à son manteau, son bonnet et son écharpe.
    Judith confia que le petit Juraj avait reçu ces derniers de la petite fille qui avait fait des efforts tout le long du mois pour lui offrir un cadeau correct et utile. Le petit garçon avait eu tellement de mal à trouver le cadeau des rêves de sa bien aimée. Finalement, les deux enfants avaient su faire avec leur priorité. Le petit garçon avait sacrifié une partie de son argent pour sa famille avant tout. La jeune fille avait renoncé à s'acheter certains vêtements pour faire plaisir à son destinataire. Tout deux avait su faire des sacrifices.



    "Cela ne passe pas que d'un seul sens. Noël c'est le temps du partage et de l'échange."

    souffla Judith en souriant.

    Une lumière enveloppa doucement les filles qui se trouvèrent téléporter dans un autre pays froid, semblable à ces cartes postales enneigé que l'on peut voir au période de Noël. De nouveau deux enfants jouaient à la luge, avec pour le petit garçon une mine toute souriante. La petite fille semblait être plus triste.


    "Qui a-t-il Alby?"

    Demanda-t-il.


    "C'est à cause de moi que tu as fais la tête pendant tout ce temps...Pas vrai Nils...Tu n'étais pas content d'être aller à la recherche du père Noël..."


    Le petit garçon alla enlacer la fille en l'entourant de ses deux bras si mince, si fragile.


    "Mais non...J'étais juste entrain de me poser pleins de question!!!"


    La neige semblait tourbillonner autour d'eux, comme pour les protéger du monde extérieur, étouffant le reste de leur conversation.



    "Il faut savoir reconnaître ses erreurs et accepter le pardon aussi."

    dit simplement Judith.
    Les larmes coulaient aux yeux de la jeune Louise qui sentait la douleur grandir, le manque se faire ressentir.


    "Je...Je veux en voir d'autre..."
    "Très bien Louise."



    Dans une petite chambre, deux enfants dormaient paisiblement. Du moins c'est se que l'on pouvait pensé en apparence.
    Le petit garçon qui était allongé dans le lit face à sa soeur jumelle n'arrivait vraiment pas à dormir. Il surveillait d'un oeil discret que sa soeur ne s'étouffe pas, qu'elle n'allait pas disparaître comme neige au soleil. Car cela était totalement possible.
    N'arrivant toujours pas à trouver le sommeil, il se leva pour s'installer sur le fauteuil face à sa soeur. Il l'observait afin de vérifier que cette dernière aille bien. Les yeux rivés sur son souffle, sur les appareils qui fonctionnait les nuits les plus froides, il semblait être le plus inquiet des petits garçons.

    Le père Noël ou qui que se soit ne pouvait empêcher cela. Ne pouvait empêcher l'inquiétude de ce garçon de grandir. Pourtant pour ce soir là, ce serait lui le père noël de sa soeur. Il était en même temps son ange gardien.



    "Tu vois, les gens peuvent aussi veillé les uns sur les autres. Ce n'est pas parce que tu as vécu une mauvaise expérience que partout c'est pareil."


    "J'ai...encore besoin de preuves..."


    "Je vois que j'ai à faire à une dure à cuire."



    Après les pays froids et nordique, les deux jeunes femmes se retrouvèrent dans un pays chaud. La chaleur était présente partout et surtout dans le coeur d'une personne qui venait de revoir au cours de la soirée, l'être aimée.
    Après avoir offert son fameux panier garni, Luis mit un genou à terre et leva les yeux vers Esmeralda qu'il aimait tant. Il avait reçu quelques jours auparavant la bénédiction de la part du patriarche de la famille de cette dernière pour la courtisait.
    Les yeux remplis d'espoir il proposa à la jeune femme, au cours de la fête de prendre part à un dîner plus romantique.
    La jeune femme souri et même rigola. Elle avait en réalité depuis longtemps aimé cet homme, mais d'une certaine pudeur elle n'avait jamais vraiment osé lui dire se qu'elle avait sur le coeur. Elle accepta facilement la proposition faite par ce dernier.

     


    "Noël, ça peut être la saison aussi de l'amour...Comme tu peux le voir avec ce couple. Ou un autre que je dois vérifier aussi. Viens avec moi!!"

    proposa Judith en précipitant Louise dans un nouveau cercle, pur se retrouver à mille lieux de là, au japon.

    Dans une petite ruelle, Yu emmenait Hiroki dans un lieu bien particulier. Son partenaire et âme soeur avait les yeux bandés et ne pouvait se fier qu'à la main de son ami pour se rendre dans le lieux espéré.

     


    "Où va-t-on ?"

    demanda le professeur légèrement inquiet.


    "Ne t'inquiète pas. Tu ne vas pas en croire tes yeux."

    lui souffla Yu en continuant de l'emmener tendrement dans un endroit inconnu.
    Soudain, les narines du professeur s'ouvrirent. Il sentait une odeur familière. Une odeur qui lui fit remonter en mémoire des souvenirs bien lointain. Celui où à l'époque où il n'était qu'un jeune enfant, il s'amusait dans un petit caroussel en bois. Puis il entendit de la musique, celle d'un acordéon jouant une sérénade douce rappelant les temps passés à manger ses barbes à papa.



    "Maintenant, tu peux ouvrir les yeux."

    lui avoua Yu en lui enlevant le bandeau. Doucement, Hiroki s'éveilla pour appercevoir devant lui le caroussel de son enfance. Ses chevaux de bois, ces petits carosses, ces animaux tels que les lions, les licornes tournoyant à l'infini. Les couleurs dorés, rouges, verts s'illuminées dans le manège. La musique en sortait et un petit monsieur de type européen semblait les attendre.



    "J'ai demandé à ton frère s'il était possible de voir un forain dans le coin, et il m'a conseillé de voir Monsieur Louis. J'espère que mon cadeau de Noël te plaît."



    Hiroki ne savait plus quoi dire, à part de sauter dans les bras de son ami. Il était aux anges. Il comprenait o combien pourquoi il aimait autant cette personne qui le comprenait si bien.

    Soudain dans sa tête, il se souvient de son cadeau qu'il devait lui donner. Il se sentit un peu mal à l'aise, mais souhaitait de tout coeur le lui offrir.



    "Je ne sais pas si cela va te plaire, mais je t'offre ceci. Je sais que ce n'est rien par rapport à se que tu m'as offert."


    Hiroki tendit une petite boîte en bois que Yu ouvrit immédiatement en lui souriant :

    "Tout se que tu peux m'offrir est déjà un énorme cadeau pour moi."

    répondit-il avant d'ouvrir le cadeau et de découvrir deux places pour un parc à sensation forte.


    "Mais..."

    commença Yu étonné de ces places.



    "Je sais que tu aimes les sensations fortes. Je voulais que tu puisse au moins t'amuser dans ce genre de manège."


    "Merci beaucoup, mais pourquoi il y a deux places? Ne me dit pas que..."



    Yu put voir les yeux de Hiroki s'illuminaient.


    "Je veux partager ce moment avec toi. Connaître plus de tes passions. Vaincre ma peur pour rester auprès de toi comme tu l'as fait pour moi..."



    Yu caressa le visage de son ami, ne pouvant pas résister à son charme, il lui sourit avant de lui souffler dans le creux de son oreille :


    "Tu es adorable."



    Hiroki attrapa le col de son ami, pour le mettre face à lui et l'embrasser tendrement.


    "Je t'aime."




    Les laissant à leurs occupations, les deux jeunes femmes s'envolèrent vers un autre pays de l'Europe. Il s'agissait de la Finlande, l'un des pays dans lequel les enfants espéraient voir ou apercevoir le père noël.
    Près d'une fenêtre, assis seul à observer l'extérieur, une jeune fille aux cheveux blancs argentés, les yeux d'un bleu si pâle, la peau si fragile paraissait comme une poupée en porcelaine qui ne pouvait pas sortir de sa boîte d'emballage. Elle observait la nuit sombre et froide qui s'abattait sur son pays. C'était l'un des rares moments de la journée où elle pouvait vraiment regarder le ciel sans aucun complexe. Près d'elle se trouver son cousin qui dormait d'un sommeil calme et réparateur. Elle souriait en le voyant aussi innocent, frêle et même plus fragile qu'elle.
    Elle veillait sur lui comme si cela était son propre petit frère. Elle qui n'avait pas l'occasion de voir le monde extérieur si souvent sans ses appendices, elle aimait entendre la voix de son cousin lui racontant mille et une merveille.
    Elle semblait croire qu'un jour le père Noël lui apporterait un peu de réconfort, le temps d'une journée, pour s'amuser avec son cousin.

    L'espoir de la petite fille, fit fondre en larmes Louise qui compris que son cas n'était pas désespérer.

    Une lumière les inonda avant de disparaître brusquement pour changer totalement de décor. Elles se retrouvaient cette fois dans un bar, où divers fantômes planaient dans tout les sens.



    "C'est...IMPOSSIBLE!!!"

    se mit à hurler l'artiste tandis que Judith voltait au dessus d'elle.


    "Tu es encore surprise alors que tu as vu une fille avec des ailes d'ange."


    Louise posa une main sur son front en soupirant.

    "Maintenant plus rien ne va vraiment m’étonner."


    "Et pourtant tu n'as vu qu'une partie du monde!!!"


    Judith prit la main de sa protégée pour l'entraîner ailleurs à l'est de l'Europe.

    Des enfants faisaient un grand défilé avec leur étoile au dessus de leur tête. Ils chantaient différents chants de Noël ainsi que le petit conte que leur avait raconté leur professeur quelques jours auparavant. Pour cela, certain s'étaient déguisés en ces animaux, tandis que deux autres élèves, Un garçon et une fille, qui représentaient le petit Viku apportant son panier à sa grand-mère et l'ange de la fin de l'histoire.

    Tous les parents applaudirent les enfants qui jouaient le conte à la perfection.

    Sans trop tarder, Judith prit de nouveau la main de Louise pour l'emmener aux USA.

    Tandis qu'elles se posaient sur la neige, elles virent devant elle une grande fenêtre illuminée. A travers se dessinait les contours des membres d'une famille qui était attablé autour d'une grosse dinde rôtie. Un sapin aux décorations dorées illuminait la pièce. La mère de famille souriait en regardant ses deux enfants qui étaient impatient de recevoir leurs cadeaux. Et comme chaque année, le grand-père de la famille allait jouer le père Noël pour le petit dernier. La plus grande avait passé l'âge de croire à ce genre de choses, même si au fond d'elle, elle ne voulait pas tellement jeter aux oubliettes les mensonges racontés par ses parents qui avait rendu ces moments si magique à noël.

    Louise se remémora qu'elle aussi, quand elle était très petite, avait eu droit avec la complicité de ses parents à un père Noël qui venait chez eux. Mais cela n'avait pas duré longtemps. Pour la petite soeur il n'y avait déjà plus de père Noël. A la place, c'était des disputes sur l'héritage familial.

    Après les Etats-Unis arrivait la Suisse.

    Dans ce pays, il y avait deux enfants qui se coursaient l'un derrière l'autre pour jouer avec leur luge. La petite fille riait aux éclats, tandis que le garçon courrait pour rattraper sa petite soeur. Il ne voulait surtout pas que cette dernière ne se fasse mal. Il avait l'autorité mais aussi la responsabilité sur sa soeur. Et il ne voulait pas que le jour de noël, il n'arrive quelque chose. Sinon, se serait le drame. Il remarqua que sa petite soeur se dirigea droit vers une falaise. Alerté, il se mit à courir encore plus vite qu'à son habitude, avant de se laisser glisser sur la neige pour aller encore plus vite et rattraper la corde qui servait pour la luge. Rapidement cette dernière s'arrêta quelque centimètre du précipice. La petite soeur eu les larmes aux yeux. Elle avait eu tellement peur, elle ne savait pas comment s'arrêter et son grand frère lui avait sauvé la vie.
    Elle vit le visage de son grand frère, rouge de son effort. Elle ne résista pas si longtemps pour sauter dans ses bras et pleurer à chaude larme.
    Son frère ne la punit pas, car il savait que le plus important était qu'elle aille bien.

    Direction le pays chaud qu'est la grèce.

    Là bas, dans leur maison, se reposer Daniel avec un bandage au pied, pour son entorse. Il suivait tout doucement sa soeur Jumelle Helena qui lui souriait. Elle attendait impatiemment que ce dernier joue de son ocarina le soir de noël. Ce qu'il faisait chaque année. Tout le monde se taisait pour l'écouter durant une heure. Il se mettait à jouer de nombreux chants de Noël, avec comme accompagnement la voix si cristalline de sa soeur.
    Ils feraient leur duo habituel émerveillant les plus jeunes comme les plus grands.

    Après la Grèce ce fut L'Italie qui fut mis en valeur, avec les bonnes odeurs de friandises de ce pays. La Nonna raconté comment elle et ses frères et soeurs fêtaient Noël à son époque, où la guerre éclaté. Leurs parents avaient appris la modestie, la sagesse et la passion de la bonne cuisine. Les pâtes, les gâteaux, les fruits et légumes à cueillir avec passion et patience. Ils leur racontèrent aussi les contes traditionnels de leur pays, en n'oubliant pas de montrer la richesse architecturale et artistique de ce fameux pays.
    Même jeune, parents comme enfants étaient sensibilisé à la beauté de l'art dans toutes ses formes. Que ce soit l'architecture d'un monument, au coup de pinceau d'un peintre, voir la passion du pâtissier dans ses gâteaux.

    Puis les femmes partirent droit vers les Antilles, où dans une maison, installé dans un hamac, deux enfants dormaient paisiblement.
    Leurs rêves étaient différents selon leur éducation et la culture qu'il avait eues. La petite fille rêvait de se qu'ils allaient découvrir au réveil le lendemain en ouvrant les yeux. Que le père Noël allaient apporté les cadeaux au pied de leur palmier, qu'ils allaient l'ouvrir ensemble, puis avec toute la communauté ils feraient la fête pendant des heures, allant sur les plages recouvert de sable, profitant du soleil.
    Le jeune garçon qui dormait paisiblement aux côtés de son ami, rêvait de ce magnifique décor d'hiver qu'avait sûrement vu son amie. Les fameux flocons blanc, froid, simple et complexe. Il avait déjà cherché sur Internet à quoi ressemblait un flocon de neige. Il avait tenté à de multiple reprise d'essayer de reproduire cette neige. Mais sans succès. Il voulait pourtant toucher cette douceur et fraîcheur de la neige. Mais mis à part s'il partait vers l'Europe, il ne serait pas exactement se qu'est la neige. Soudain, il senti quelque chose de froid se poser sur sa main. De doux et de froid. Il se mit à rêver que la neige atteignait les Antilles faisant sourire tout le monde. Cependant, s'il avait ouvert ses yeux, le petit garçon aurait vu qu'il s'agissait de la main froide et douce de son amie qui s'était délicatement posé sur la sienne.

    Changeant d'atmosphère, Londres apparut aux deux femmes, qui se dirigèrent vers un cimetière.

    Là, devant une tombe se trouvait une troupe de chanteur. Les uns habillaient traditionnellement avec leurs habits de Noël, d'autre portant de grandes capes noires.
    Un petit garçon boiteux était aux côtés d'un grand adolescent avec un haut de forme noir et une large cape bleu marine.
    Tous avaient une rose blanche dans le creux de la main. Ils avaient décidé d'en garder une pour remettre au printemps. Mais pour que la défunte soeur du jeune garçon ne soit pas triste, ils avaient tous amené une rose blanche, certes en plastique, mais qui ne fanerait pas durant ce rude hiver.

    Tout doucement, avec la délicatesse qu'il se doit, chacun posèrent leur rose sur la pierre tombale, avant d'entamer un traditionnel chant de Noël.

    Après la fraîcheur et la tristesse de cette scène, une autre se fit voir au portugal.
    Là devant des centaines de passants, ainsi que des orphelins se passaient une magnifique manifestation. Les décorations d'une maison illuminaient le quartier et les enfants sans famille avaient le droit pour un soir d'être auprès d'un sacré Père Noël. Il riait, chanter, raconter des contes aux enfants.
    Chacun d'entre eux avait le droit à leurs propres cadeaux. Mais se que les enfants ignoraient, s'était qu'au delà de cette féerie, beaucoup de personne avaient travaillé pour faire de ce jour, un grand jour pour eux. Un événement à marquer qui leur permettraient une fois plus grand de faire eux aussi la même chose pour ces enfants seuls.
    Le couple, comme les anciens Orphelins s'étaient tous mobilisés pour faire de ce jour, un jour unique où chacun purent lire dans les yeux des enfants qu'ils étaient autrefois, une étincelle de magie qui sommeillaient encore en eux en attente de ce fameux jour de Noël.

    Changement de décor une nouvelle fois, où le sable fin frôlait la plante des pieds des jeunes demoiselles.
    Face à elles, une mer limpide, un soleil couchant et des rires.
    Derrière elles se trouvaient une bande d'amis qui admirait ce couché de soleil en se souvenant de chacun des Noël passait sur ce pays. La plage remplacée la neige, le père Noël était les animaux et les vagues. Le soleil remplacé la cheminé, le palmier remplacé le traditionnel sapin. Pour autant, ils n'étaient pas plus à plaindre que les autres. Ils aimaient leur façon de vivre les fêtes de Noël. Il est vrai qu’ils ne mangeraient pas de Dinde farcie, mais qu'ils préféraient prendre des salades de légumes froids. Ils mangeraient pourtant cette bûche glacée que tout les autres mangent à la même période. Pas de chocolat chaud ou de lait de poule, mais des cocktails de fruits frais.
    Puis une fois rentré dans leur bingalaw, ils s'échangeront leur cadeau et à la place du gui placé sous la porte, se sera une planche de surf. Et le lendemain, chacun prendra la sienne et partiront voguer sur les plus vagues de l'année.

    En Suède, c'était sous le plancher que tout se passait.
    Un petit lutin surveillé les allées et venues des parents et enfants de la maison. Guettant chacun de leur mouvement et de l'offrande qu'ils allaient lui laissé. Il guettait aussi la chèvre de Paille, sa compagne et amie durant ses jours là. Ils devaient attendre que tous les habitants se dirigent dans la même pièce pour qu'il puisse déposé les cadeaux. Enfin il mangerait avec l'aide de sa chèvre de paille qui serait vivante uniquement la nuit de Noël pour l'aider à prendre les paquets et à lui ouvrir un passage. Finalement il taperait trois fois avec son bâton pour annoncer aux enfants qu'il aura tout placé les cadeaux, auprès de ceux des parents. Et comme à leur habitude, ces adultes rationnels seront surpris de trouver plus de cadeaux que prévus et penseront comme chaque année, que l'un de leur parent avaient mieux cachés les cadeaux, ou qu'ils avaient mal compté.
    Et lui, restera aux yeux de tous comme une ombre qui aura dévorer son annuel repas tellement attendu.

    Enfin, les deux femmes arrivèrent au Québec, où le père et la fille observaient le ciel.
    A deux ils cherchaient entre les étoiles, une qui brillerait de couleur rouge.
    A ce moment là, les deux personnes sauront qu'il s'agit du traîneau du père Noël qui passerait dans le ciel.
    Mais en attendant, père et Fille se réchauffer en buvant une bonne boisson chocolatée avec des petits gâteaux de pains d'épice.

    Finalement, sans attendre plus longtemps, les deux femmes traversèrent un grand tunnel doré.
    Là les deux intéressées purent parler à coeur ouvert sans préjugé, sans être entendue.



    "Alors, vois-tu Louise. Noël peut être fêté de plusieurs façons. Pour autant elle n'est pas mauvaise peut importe comment. Ton Noël parfait que tu rêves sera peut être irréalisable, cependant tu ne peux pas nier qu'il existe d'autre façon de la fêter."


    Louise réfléchissait. Mais pour elle, bornée comme elle est, elle ne voulait pas l'admettre. Noël...Elle voulait revivre les Noël de son enfance...Sauf...Sauf ce foutu noël.



    "Ce...Ce n'est pas toi qui a été rejeté par ta propre mère le jour de Noël!!!"

    hurla la jeune artiste en colère.

    "Ce n'est pas toi qui a entendu sortir de sa bouche les mots tel que: je n'aurais jamais du te mettre au monde!!! Ce n'est pas toi qui as entendu ta mère hurler qu'elle si on l'aimait s'était uniquement pour l'héritage."



    Judith resta cloué sur place. Elle connaissait en partie l'aversion de Noël pour l'artiste, mais ignorait complètement se qu'avait vécu entièrement cette dernière. Le tunnel se fissura pour arriver vers le pays qu'elles avaient quitté en premier: La France.

    Dans la neige, l'ange se mit à genou. Les yeux vers le sol. Louise prit son air hautain avant d'observer sa montre.



    "Maintenant, à cause de toi, je vais être en retard pour ma représentation. J'espère que tu fera plus attention la prochaine fois!!!"

    Hurla-t-elle avant de courir dans la neige pour partir en direction de la sortie du site ornithologique.

    Judith resta quand à elle plantait dans le froid. Ne sachant plus quoi faire, ni quoi dire. Immobile comme une poupée de porcelaine, elle restait les yeux fixés à terre, grelottant dans le froid, les ailes engourdies par cette dernière.

     

     



    Chapitre 4 : Une soirée pour toi et moi.





    Arrivée en courant, Louise enfila rapidement dans la salle des fêtes son déguisement d'ange pour l'occasion.

    Au milieu de la haute bourgeoisie et de ce monde pompeux, se trouverait peut être ses parents et le reste de sa famille qui lui avait demandé cette année encore de jouer l'ange. En plus de son talent pour le dessin, la jeune femme âgée de 20 ans avait aussi une voix que tout le monde enviait.
    Elle savait que pour cette fête, elle se devait de chanter quelques chants de Noël.
    Tous regroupé, chaque artiste passa un par un. Montrant les différentes facettes de leur talent. Magicien, danseurs, artistes peintre, artistes chanteurs. Ou encore illusionnistes, tous étaient passés. Pourtant Louise savait parfaitement que ce que ces hommes et ces femmes attendaient c'était son chant.

    Sa voix que l'on disait parfaite, cristalline et magique. Elle s'était entraînée des heures, des jours, des semaines, des mois et même des années pour arriver à ce résultat. Ou du moins, pour arriver au résultat que ses parents lui avaient imposé.
    Ils avaient chez eux des enfants qui sortaient de l'ordinaire et le seul fait que Louise ne soit qu'une banale enfant ne leur plaisait pas. Alors, tous les jours, peut importe les vacances et le temps, la jeune femme devait maîtriser sa voix à la perfection.
    Et c'était là, où on pouvait mesurer un talent qu'elle n'avait pas dés la naissance. Elle avait fait tous ses efforts en espérant avoir le Noël de ces rêves. En espérant de tout son coeur d'enfant, que sa mère l'a prendrait dans ses bras une fois qu'elle aurait accomplis son devoir.

    Mais les années avaient passés. Et peut importe se qu'elle faisait. Pour Louise, se que sa mère lui montrait, ce n'était pas de l'amour.

    Arrivée sur la scène, les yeux rivés sur le public, elle chanta de sa plus belle voix, les différents chants de Noël. Et brusquement, elle se remémora chacun des passages de la vie de tous ses inconnus qu'elle avait croisé avec cette drôle de personne. Ils n'avaient pourtant pas de talent particulier et ils étaient aimés. Oui, l'amour régnait dans chacune des maisons. Même dans celles de sa meilleure amie Florence, l'amour grandissait sans jamais dépérir.

    Elle ne savait pas pourquoi, mais des larmes coulèrent sur ses joues tout en chantant. Elle revoyait dans son esprit l'image de cette jeune femme qu'elle avait laissé seule le jour de Noël. Elle l'avait laissé seule, sans croire un mot de se qu'elle avait dit. Louise s'était simplement dit que tout cela n'était qu'un possible cauchemar et que se qu'elle avait vu était peut être une illusion créer par une drogue que la jeune femme l'avait forcé à boire.

    Pourtant, dans son coeur, elle voulait croire à ce petit miracle. Elle voulait qu'au final, tout se qu'elle avait vu soit réel, comme pour se rapprocher d'un monde plus juste, plus équitable. Moins pathétique, moins froid.
    Elle ne savait pas pourquoi elle ne pouvait pas arrêté ces larmes qui étonnait tout le public.

    Puis dans sa tête une voix résonna. Elle se mit à se souvenir d'un événement du passé, d'un passage de sa vie qui était encore magique en ce temps là.



    Elle n'avait que 9 ans, à la même période de l'année. Elle s'était dirigée à son cour de musique habituelle. Sa mère l'avait conduit vers son professeur de chant. Le beau et charmant Mokono.
    Il n'avait que vingt cinq ans quand il enseignait à cette demoiselle. Il l'accompagnait au piano. Le jeune homme venait lui aussi de la bourgeoisie. Il possédait de longs cheveux blonds souvent noués avec un grand ruban noir qu'il laissait tombé. Etonemment, il était toujours habillé en blanc. Il avait des yeux étranges. Non pas bleu, mais violet qui contrasté avec sa pâleur de peau. Il avait aussi ce fameux sourire qui remplissait n'importe quel coeur de joie. Il semblait être aussi fragile qu'une poupée de porcelaine et aussi gracieux qu'une jeune femme. Ses doigts fins glissé sur le piano jouant les plus belles mélodies qui existe sur terre. Et comme si cela ne suffisait pas pour compléter le tableau, le jeune homme était célibataire.


    Il ressemblait totalement à l'ange que sa mère voulait à tout prix. Elle avait donc confié sa fille à ce fameux homme qui venait d'une contré lointaine. Au début, les deux personnes ne semblaient pas vraiment s'entendre. Ou plutôt, Louise en était follement jalouse. Mais Mokono avait simplement rigolé de la réaction de la jeune demoiselle. Puis très vite, la colère se transforma en admiration. Il était devenu son grand frère. Son modèle. Souvent, en cette période de Noël, il lui offrait un magnifique passage au piano sur lequel elle devait chanter.
    Tout deux s'amusait à créer des chants, à chanter les chants les plus durs.
    Parfois, accompagné par un violoniste talentueux qu'était Joshua, un beau ténébreux au regard vert émeraude profond. Ou du cousin Benjamin aux boucles rousse et les yeux bleu ciel.

    Elle se souviendrait toujours du concert où elle était allée, pour les voir pour la toute première fois. Elle avait versé tellement de larmes, que ses yeux la piqué. Mais pourtant son coeur avait été remplis d'un sentiment de quiétude.

    Et puis, un jour, alors qu'elle avait 15 ans et que sa mère lui avait demandé d'arrêter ses cours pour continuer chez elle. Elle fit une dernière répétition. En plein milieu de cette dernière, Mokono s'arrêta de jouer du piano. Il se mit à regarder la jeune fille, lui posa une main sur son front pour finalement lui dire:

    "Pourquoi ne chantes-tu plus comme avant?"



    La jeune fille étonnée lança un regard noir, glacial même. Elle lui avait répondu parce qu'elle chantait encore mieux. Elle lui avait dit que sa mère s'occuperait désormais de ses répétions et qu'elle aurait des meilleurs résultats qu'avec son groupe.
    Monoko fut surprit et comprit que cette dernière n'avait pas totalement compris se qu'il avait essayé de lui dire.


    "Pourquoi ne chantes-tu pas avec ton coeur ?"



    Un coeur? Elle n'en avait pas...Ou plutôt elle n'en avait plus depuis que sa mère lui avait sèchement répondu le soir d'un certain Noël.
    Mais Louise n'avait rien dit. Elle n'avait rien fait. Pliant ses bagages, elle parti loin du groupe qu'elle aimait. Loin de cette deuxième famille. Pour aller dans sa première et unique famille dans lequel elle voulait se sentir accepter.
    Mokono lui avait cependant offert un dernier cadeau avant qu'elle s'en aille. Une petite boîte à musique avec l'air qu'ils s'étaient amusés à chanter dés le début de leur rencontre.
    Puis...Il y a de cela 2 ans...Il avait disparu précipitamment.
    Le groupe fut à tout jamais éteint. Le violoniste Joshua joué pour des orphelinats. Benjamin était parti dans d'autre pays. Et Mokono avait tout simplement disparu sans laissé de trace.

    Une fois le chant terminé, le souvenir estompé. Louise rentra dans les coulisses sous les applaudissements de tous. Elle se changea bien rapidement, puis après un instant d'hésitation, elle se rendit chez elle accompagné de sa famille. Du moins pour le trajet pour la ramener chez elle. Personne ne parla des larmes versées durant le spectacle. Aucun compliments ni réflexions ne fut faite. Une fois devant la porte de la maison, la mère y déposa ses deux filles. La plus jeune âgé de 13 ans fondit en larmes avant de voir partir à vive allure ses parents qui étaient parti en direction d'un endroit bien déterminé. La maison mère où se décidait une fois encore une question d'héritage. Louise regarda sa jeune soeur. Elle la prépara pour que cette dernière se rende chez une de ses amies qui l'avaient invité pour Noël.
    Cette année, Louise restera seule dans cette maison. Une fois amenée la petite soeur chez son amie, Louise marcha dans le silence de la nuit et le froid des flocons de neige. Elle regarda son médaillon en forme ovale avec un remontoir à son extrémité. Elle l'ouvrit. A l'intérieur, une photo du groupe de musicien avec qui elle avait participé à différent concert. Avec l'image de Mokono. Elle tourna son remontoir pour y faire sortir le son de la musique qu'il avait si souvent joué.

    Brusquement...Dans son coeur, quelque chose lui disait de courir dans cette forêt où elle avait laissé cette jeune ange. Si elle avait put lui montrer toutes ces choses en rapports avec Noël peut être pourrait-elle lui montrer une dernière fois Mokono.
    Porter par cet élan d'espoir, ou de folie, elle se mit à courir au son de sa mélodie. Les larmes coulaient de nouveau, elle s'imaginait, elle rêvait de pouvoir retomber dans les bras de son grand frère Mokono. D'être à nouveau aimé par cette famille de substitution. De pouvoir se réchauffer auprès de son coeur. De chanter à nouveau sous son doigté magnifique et pas sur cette bande de son qu'on lui balançait à chaque répétition.
    Elle aurait aimé lui dire qu'il lui avait tellement apporté. Qu'il lui avait tout apprit. Qu'elle l'aimait de tout son coeur. Qu'il était même plus que son frère, même si entre eux, tout les séparé. Qu'il était peut être maintenant avec une femme.

    Essoufflée, elle découvrit qu'elle était finalement arrivée à destination. Face à elle, sur la neige, allongée, le visage clos, les yeux fermés, les lèvres bleues, elle retrouva Judith. Rapidement elle courut avec un grand pincement de coeur vers cet ange qui ne bougeait plus. Qui avait le front chaud, la peau si blanche, les extrémités des doigts bleu et froid. Elle enleva son manteau et enveloppa l'ange de toute la chaleur qu'elle pouvait. La musique résonnait encore de sa boîte à musique.
    Louise se mettait à pleurer, après avoir perdu un premier ange gardien Mokono, elle allait en perdre un autre. Les larmes touchèrent les joues de la jeune femme qui entre ouvrit les yeux.


    "C'est...toi..."

    souffla-t-elle.


    "Oui...Je...Je m'excuse!!!"

    pleurait Louise en collant le corps du jeune ange contre elle.

    "Ce n'est pas contre vous que j'en voulais. Ni contre Noël. Je voulais...Je voulais juste être aimé. Mais je n'avais pas compris que...Que quelqu'un était prêt de moi pour m'offrir tout l'amour que j'avais besoin...Maintenant je l'ai perdu..."

    sanglota-t-elle.

    "Mais vous...Vous avez essayé à votre manière de me montrer que Noël s'était aussi l'amour de d'autre personne."


    La main froide de l'ange toucha la joue rouge de Louise.


    "Je suis si contente."

    sourit-elle.

    Des pas dans la neige se firent à son tour entendre. Le bruit d'une personne qui courrait vers la direction de L'ange et de Louise qui étaient toujours dans la neige. Puis un manteau tomba sur les épaules de Louise.


    "LOUISE!!!"

    hurla une voix féminine qu'elle reconnue immédiatement comme étant celle de sa meilleure amie Florence.
    Cette dernière s'était brusquement dévêtue de son manteau pour protéger son amie.


    "QU'EST-CE QUE TU FAIS DEHORS A CETTE HEURE CI!!! ET QUI EST CETTE PERS..."

    cria-t-elle avant de remarquer la paire d'aile dans le dos de cette dernière.
    Louise avait toujours les larmes aux yeux et après une multitude d'explications, Florence l'aida à la ramener au domicile de l'artiste.


    Enveloppé d'une grande couverture pour réchauffer au mieux l'ange, Louise veillait tendrement vers cette dernière. Florence quand à elle observait cette dernière avec la tendresse d'une amie. Elle ne voulait pas la laisser seule le soir de Noël. Pour cette année, elle ne passera pas les fêtes avec sa famille. Elle ne savait pas pourquoi, mais l'amie de l'artiste avait senti que quelque chose n'allait pas. Qu'elle devait courir en direction de l'endroit où elle avait laissé son amie. Et une fois encore elle avait eu raison.

    L'ange ouvrit à nouveau les yeux, en regardant de nouveau Louise. Le visage encore fatigué par ce sommeil dans le froid. Elle serra la main de son amie.


    "Tu es réveillée!!!"

    souri Louise.

    L'ange ne répondit pas immédiatement. Elle montra du doigt le pendentif de cette fille.


    "Qu'est-ce que c'est?"

    "Tient, moi aussi je me demandais se que c'était. Tu ne me l'as jamais raconté."

    dit Florence en s'asseyant sur une chaise auprès des deux autres filles.


    "C'est le dernier cadeau de mon professeur de Musique...Mokono..."

    répondit-elle les yeux fermés, la main serrant ce dernier.

    "C'était mon premier amour..."


    "Oh, intéressant."

    s'exclama Florence.


    "Mais il a disparu deux ans après que j'ai arrêté de jouer dans son groupe. On a été séparé...Et personne ne sait où il se trouve maintenant."


    "Qu'est-ce qu'il y a dans le pendentif?"

    demanda Florence, alors que l'ange resta muet.
    Louise ouvrit lentement ce dernier montrant la photo.


    "Ce n'est pas qu'un simple pendentif."

    elle remonta le montoir puis laissa glissé la musique.

    Bercé par cette dernière, Florence souri, tandis qu'au deuxième couplet l'ange se mit à chanter les mêmes paroles que Louise avait chanté quand elle était plus jeune. Etonné, l'artiste plongea ses yeux dans ceux de Judith. Ces derniers avaient changé de couleurs. Au lieu d'être bleu gris, ils étaient devenus violets, comme ceux de Mokono.
    Quand le couplet s'arrêta pour laisser place à un autre, Judith attrapa le visage de Louise dans ses mains et approcha ses lèvres vers celle de la jeune artiste.
    Surprise, Louise senti les mains si fragile de Judith se métamorphosé pour agrandir ses doigts qui devenirs aussi grand que ceux d'un pianiste. Ses cheveux blondirent et s'allongèrent. Le corps de jeune femme se métamorphosa pour devenir celui d'un homme.
    Le baiser donnait, arrêté, les deux visages s'éloignèrent, pour laisser Louise admirer la transformation faite par l'amour. Il était là, devant elle. Il n'avait pas changé d'un pouce. Aussi réel que dans ses souvenirs. Elle fondit en larmes en voyant cela. Elle jouait avec les cheveux qui venaient de pousser, comme pour se demander si tout se qui se passer devant elle n'était pas un rêve. Et puis, il lui prit sa main. Il la serra, en lui offrant le plus des sourires.



    "Louise..."

    murmura-t-il.

    "Je t'aime moi aussi. Je t'ai toujours aimé."



    Face à cela Florence était ravi de voir un tel événement arrivé. Bien que remarquablement surprise par tant de magie, elle se disait que tout était possible à Noël.

    Les laissant seul, la jeune demoiselle retrouva sa famille.
    Avant d'aller continuer à fêter Noël avec le reste de sa famille elle se rendit dans sa chambre. Elle regarda son bureau et souri. Un brouillon était posé là. Un brouillon de lettre. Où elle avait demandé à se que Louise passe le plus beau Noël de sa vie. Elle connaissait déjà l'histoire du fameux Mokono, avec l'aide de Joshua et de Benjamin qu'elle avait croisé par hasard. Elle savait donc tout. Par ailleurs, elle savait que ce garçon après le départ de la jeune fille était très triste, au point qu'il avait fait le voeux de se métamorphoser en une autre personne le temps qu'il faut pour retrouver sa bien aimée. Il venait d'une région où la magie était très présente. Et Florence connaissait elle aussi quelques tradition magique. Elle sorti un livre de vieux sort pour marquer les effets qu'avait eu celui ci. De retrouver un bonheur perdu. De rendre Noël si beau pour une personne.
    Fermant son livre, elle souri et rejoignit sa famille en se disant que Le véritable Père Noël était passé encore ce soir.



    FIN


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