• Jour 20

    20 : Thé

     

    théiere


    Il restait moins d'une semaine avant Noël, le froid s'installa grandement, comme si Frost s'était amusé à passer dans le coin pour émerveiller les enfants, et faire râler les parents, les commerçants et tout autre personne qui voulait circuler d'un point A à un point B, sans se prendre une plaque de verglas et par conséquent de se fracturer une jambe.
    Les plaques de verglas ne faisait pas peur à l'accordéoniste qui se déplaça aisément jusqu'à la ruelle où il devait jouer son concerto. Contrairement à lui, le petit Leo avait beaucoup de mal à se déplacer. C'était une nouvelle pour lui. Il avait déjà vu de la neige, de la glace sur la patinoire. Mais jamais autant de verglas dans la capitale, qui rendait très difficile la circulation des véhicules et des piétons. Et puis, voilà qu'arriva le drame, le petit garçon vit Jean de loin et voulut se précipiter à ses côtés.


    "NE COURS PAS!!"

    cria Jean inquiet pour le petit garçon, qui n'écouta pas le conseil de son aîné. Il courrut et finalement glissa sur une grande plaque de verglas pour finir dans une flaque un peu moins solide qui le mouilla complétement.
    Inquiet pour lui, Jean accéléra sa marche, tout en faisant attention à ne pas se blesser, car il était plus âgé que Leo, et une fracture à son âge aurait beaucoup plus de difficulté à se reconstruire.
    Une fois à ses côtés, Jean s'accroupit vers le jeune garçon, l'air inquiet, il le regarda et lui demanda :


    "Tu t'es fais mal quelque part ? Est-ce que tu peux te relever ?"

    souffla Jean.
    Le petit garçon se massa le derrière qui s'était prit le plus gros coup. Puis il observa son maître accordéoniste pour lui sourire, avec une petite larme à l'oeil.


    "Je me suis fait juste mal au postérieur. Mais sinon, je crois pouvoir me relever."


    Après les paroles, le petit garçon prit appui sur une bordure solide et se releva tranquillement. Il avait heureusement qu'un bleu au postérieur, rien de plus. Pas de fracture, pas de foulure de cheville. Ce qui lui permis de comprendre qu'il devait faire plus attention désormais. Cela lui calma ses ardeurs.
    Jean était rassuré en voyant le petit garçon souriant, il se promit d'en avertir sa mère afin qu'elle fasse attention que son état ne s'aggrave pas d'avantage. Ils se mirent tous deux en route, et une fois dans le quartier, Jean commença par appeler la mère de famille.


    "Hélène!!! Votre fils est tombé, est-ce que vous pouvez venir."


    Leo se trouva gêné de revenir tout mouillé devant sa mère qui était inquiète à son tour. Elle le disputa du fait qu'il avait courrut au devant du danger, et qu'il n'avait pas écouté ses consignes. Mais le voyant déjà assez puni par la mère Nature, elle ne donna pas d'autre punition, en espérant que ce dernier ait comprit les avertissements de cette dernière.
    Le petit garçon du rentrer chez lui pour prendre un tasse de chocolat chaud et de changer de vêtements avant d'être malade.


    "Vous voulez aussi une boisson chaude ?"

    demanda une voisine

    " Un chocolat chaud ? Un café ? Un thé ?"


    "Un T."

    s'étonna un petite fille en s'imaginant juste la petite lettre et non la boisson chaude.


    "Ouais, c'est de l'eau chaude. C'est pas bon, il y a aucune goût. Ma Maman m'en donne quand je suis malade, elle ajoute du miel."

    souffla un petit garçon en tirant la langue.


    "Je voudrais bien une tasse de Thé."

    sourit Jean, avant de se tourner vers les deux enfants qui discutaient de cette boisson chaude et qui visiblement n'était pas trés apprécié par les petites têtes blondes.


    "C'est parce que vous n'avez jamais bu du thé magique."

    sourit Jean, avant d'avaler la boisson chaude et de se mettre à chanter, tandis que Leo observa depuis sa fenêtre son maître jouer de l'accordéon.

    C'était aussi en Hiver, non loin de la période de Noël. En Angleterre. Dans ce pays, une jeune fille aux longs cheveux noir, les yeux verts, la peau si blanche courrait dans les rues de Londres pour se mettre à la recherche d'un cadeau incroyable pour son petit ami. Irma était une jeune femme accomplie. A l'âge de vingt cinq ans, elle travaillait dans une boîte de prêt à porter pour tout type de personne. Qu'elle soit riche, ou pauvre, avec peu de forme, ou un peu plus. Que se soient des enfants, des adolescents, des adultes ou des personnes d'un certains âge, elle s'occupait de créer une ligne de vêtement pour chacun d'entre eux. Mais en cette période de Noël, le grand Rush, il était difficile de tenir le rythme. Beaucoup de personne désiraient avoir une tenue incroyable pour les fêtes de Noël, une tenue que personne ne les oublie. Une tenue qui les devait les rendre sublime pour cette fête. Alors, tous les jours, tous les soirées, elle les passer à dessiner, à faire des essais pour créer de nouveaux modèles, correspondant aux goûts de ses clients.


    Et pendant tout cela, elle laissait seul son petit ami, Arthur. Un jeune homme de 26 ans, blond aux yeux noisettes, qui était employé de bureau dans une grande chaine de librairie. Pour lui aussi c'était le grand Rush. Entre les factures, la coordination des publicités pour les fêtes de fins d'années, il n'avait pas beaucoup de temps pour lui et pour elle.
    Mais cela n'affecta pas leur couple. Ils savaient que ce Noël, ils allaient le passer ensemble, et Arthur avait déjà trouvé le cadeau de sa belle.


    Ce qui n'était pas le cas pour Irma. Elle connaissait son petit ami. Il n'était pas du genre à demander beaucoup de choses. Les biens matériels n'était pas sa préaucupation première. Tant qu'il avait le nécessaire pour vivre, il s'en satisfaisait. Les spectacles et les concerts n'étaient pas sa tasse de thé. Et quand elle y repensait, quand cette expression lui vient à l'esprit, elle se rappela que la seule folie qu'il s'accordait de temps à autres était le Thé. Il aimait cette boisson qu'ils buvaient ensemble. Il connaissait toute sorte de thé : Le noir, le vert - qu'elle connaissait également - le rouge et le blanc. Chacun ayant une vertue différente et ayant un temps d'infusion bien précise.
    Mais elle se demandait quel genre de thé ce dernier n'avait pas. Un thé qui ravivera ses papilles, qui l'étonnera, qui se dira, c'est le plus bon thé qu'il n'avait jamais bu.


    Irma se rappela qu'elle avait vu un magasin de thé dans un centre commercial où elle se rendait souvent, ainsi qu'une petite épicerie spéciale. Dans sa tête, elle s'imagina tout de suite son plan. Elle allait goûter les thé qui lui parlerait le plus, ceux qu'il lui avait préparé et qui se rapprocher au niveau du goût.
    Elle arriva au marchand de thé qui portait comme enseigne : The tea's House. En Français, cela voulait dire : La maison du Thé.


    Elle entra dans le magasin et vit dans ce grand magasin une sorte de bibliothéque. Mais au lieu des livres, c'était des immenses boîtes rouges et noirs, ainsi que de grands bocals sceller par un bouchon de liége, où était entreposer des herbes séchées.
    Il y avait au bas plus de 400 boîtes, et cela donna le tournis à la demoiselle.


    "Je peux vous aider ?"

    demanda une femme qui avait la quarantaine.


    "Euh...Oui, je cherche à offrir un cadeau pour mon petit ami. Je sais qu'il adore le thé, mais je ne sais pas quoi lui offrir. Il faudrait quelque chose qui l'impressione."

    avoua timidement Irma en faisant toucher ses index l'un sur l'autre.


    "Mmm. Je vois. J'ai peut être deux ou trois thés qui pourrait peut être l'impressioner."

    sourit la propriétaire avant de prendre une échelle pour se rendre à un étage supérieur et attraper une boîte rouge. Une fois la boite attrapée, elle se rapprocha de la jeune cliente pour ouvrir la boîte et lui faire sentir son contenu.


    "Celui là se nomme Marius et Jeanette. C'est un mélange de thé noir avec de la tomates, du citrons et quelques herbes aromatiques."


    Irma hocha de la tête négativement. La propriétaire rechercha un deuxième thé en hauteur avant de le faire sentir à nouveau.


    "Le thé des Celtes : Créme, Café, chocolat et une pointe de citron."


    Mais à nouveau la réponse fut négative. Soudain, la propriétaire se rappela d'un petit produit qui avait d'avantage d'effet à la vue qu'au niveau du goût. Au goût c'était comme n'importe quel thé de base : un Earl Grey, un Ceylan, ou un Sencha. Elle attrapa une boîte verte et la ramena. Au lieu de thé en vrac, c'était cette fois des sachets avec du thé déjà prêt.


    "Cela devrait l'impressioner quand il le mettra dans sa boisson."


    Irma resta sceptique et demanda une dégustation de cette boisson afin de voir l'effet que cela allait avoir.
    La propriétaire prépara de l'eau à faire bouillir. Habituellement, elle l'aurait servi en dehors de la vision de ses clients, car elle voulait éviter tout risque de brûlure. Cependant, pour ce type de thé, elle prépara la théière et mit déjà le sachet dans la tasse. Elle posa la tasse sur la table préparer à l'occasion. Irma s'asseya sur la chaise et observa minutieusement la tasse transparente. Puis la propriétaire versa doucement l'eau. Et là, la magie s'opéra. Pendant plusieurs minutes, sous l'effet de la chaleur, le sachet de thé se transforma en une magnifique plante qui apparut dans la tasse. Cela ressemblait à une fleur de lotus. Bluffé par ce coup de magie, la jeune femme regarda la propriétaire.


    "Cela a beaucoup d'effet quand on veut servir cela dans une soirée."


    La jeune fille était ravi, et quand elle retira le sachet de sa tasse, la fleur était encore présente. Elle bu le thé qui n'était pas si mauvais, mais pas excellent comme celui de son petit ami. Cependant, elle en acheta 20 petits sachets afin de lui offrir un petit moment de magie.
    Une fois l'achat effectué, Irma était un peu embarassé. En effet, même si elle avait réussi à être surprise de visu, ce n'était pas le cas en bouche. Elle voulait chercher un autre thé, plus incroyable encore. Comme si quand on le buvait les papilles pétilleraient de bonheur de sentir ce goût incroyable.
    Elle se rappela de la petite épicerie qui était dans le centre commercial et s'y rendit. C'était une épicerie où des produits incroyables se trouvaient. Bien sur, ce n'était pas donné, mais le goût était souvent au rendez-vous. Cette épicerie vendait des produits venant de France, d'Allemagne et d'autres pays Européens ou non.
    En entrant, elle vit un homme d'un certain âge qui était entrain de faire ses compte.


    "Bonjour."

    lança-t-il.


    "Bonjour"

    répondit la jeune femme.
    Visiblement très occupé, le propriétaire ne demanda pas à la jeune femme se qu'elle désirait et la laissa vaguer dans les rayons. Le magasins n'étaient pas trés grands et les étagères étaient incroyablement remplis. Il y avait des pâtes en provenance d'Italie, avec des saveurs et des goûts différents. Des bocaux de confitures sucrées, mais aussi salées. Des huiles alimentaires de différents goûts. Des petits chocolats pétillants qu'elle avait déjà goûter avec Arthur. Des petits biscuits de France de différentes régions de ce pays, Nord, Sud, Est, Ouest. Et puis dans un coin du magasin, tout au fond, non loin du sucre et des sucrettes, il y avait des boîtes de thés en métal. Elle en vit deux qu'elle avait déjà repérer dans le magasin des thé. Le christmas Tea. Elle le connaissait déjà et Arthur le possédant, elle ne voulait pas lui offrir de nouveau cette boîte. Puis il y avait le thé des Poétes. Cependant, en ouvrant une boîte pour cette effet, elle ne trouva pas une odeur incroyable.


    Enfin, elle ouvrir une boîte rouge où il était écrit en Anglais la mention : Chocolat et menthe poivrée. Les deux jeunes gens étaient de grands fans de ce genre de chocolat, mais en lisant cette inscription, Irma avait un doute. Le thé aurait-il le même effet que ce chocolat qu'il mangeait habituellement.


    Elle se rendit donc vers le propriétaire demandant une dégustation de ce thé, qu'elle allait payé évidemment.
    L'homme lui servi la boisson avec plaisir. Contrairement au magasin de thé, il n'y avait pas d'effet incroyable visuellement. Quand elle senti l'odeur, elle retrouva l'image de cette boîte de chocolat qu'elle ouvrait. Puis doucement, elle porta la boisson à ses lèvres et bu une gorgée. Dans un premier temps, avec la chaleur de la boisson elle senti la présence du chocolat noir, son arôme, son amertume. Cela la fit sourire. Et puis aprés l'avoir laisser poser sur son palet, elle avala la gorgé et patienta quelques secondes. N'ayant pas d'effet mentolé dans un premier temps dans la bouche, elle crut que la menthe n'était pas présente en quantité suffisante. Soudain, sans prévenir, alors que la chaleur disparue, une grande fraicheur prit effet dans l'intégralité de sa bouche. Son palet, ses papilles avaient l'impression d'avoir maché une feuille de menthe ou un bonbon. Pas n'importe quelle menthe, vraiment une menthe poivrée. Cela l'étonna incroyablement. Elle ne pensait pas qu'une boisson pouvait avoir autant d'effet. Mais c'était vraiment l'effet qu'elle recherchait. Elle se retourna vers le propriétaire avec un grand sourire aux lévres.


    "JE L'ACHETE!!!"

    s'écria-t-elle.
    L'homme sourit en voyant l'engoument de cette dernière. Il prépara la boîte et le mit dans le sachet.
    Tandis qu'elle retourna chez elle, Irma fut satisfaite de sa journée. Maintenant, elle avait des cadeaux impressionnant. Il ne lui restait plus qu'à l'homme de sa vie qu'il savoure ces boissons délicieuses visuellement ou gustativement.

     

    A suivre...


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