• Mon dernier voyage

    Mon dernier voyage : récit

     
    22 Décembre. La neige tombe abondamment sur la petite ville de Courcelles-les-lens, une ville du Pas de Calais. Même si notre écrivain du dimanche vient du Nord, pour elle c'est une région entière qu'est le Nord Pas de Calais et elle est fière de sa région. Même si le chômage est un des plus hauts en France. Même si beaucoup on peur de cette région, du moins, les personnes d'autres régions et ceux, même avec le film sur les ch'tits. Pour elle, c'était la région de sa naissance, celle où elle a passé son enfance jusqu'à aujourd'hui. Bien sur si le travail, les enfants ou autre chose l'amenait à quitter sa région, elle le ferait. Mais si elle le pouvait, elle resterait toujours à l'intérieur de celle ci pour vivre.
    En tout cas, cet attachement à sa région, elle en avait préparé une histoire, malgré la fatigue accumulé et le travail qui s'ammoncelle.

     
    22 Décembre... C'est à cette même date que dans un hôpital, une femme d'une vingtaine d'années regarde le paysage, avec un sourire un peu triste. Elle écrit tranquillement une lettre, mais pas n'importe laquelle. Une lettre d'adieu. Ou du moins, de remerciement et d'adieux. Elle ne voulait pas se suicider, loin de là. Au contraire, elle aimerait profiter de sa vie à pleins poumons, vivre d'autres aventures et tracer sa route comme le font de nombreuses jeunes femmes de son âge. Malheureusement, Angelica ne pourra pas vivre plus d'un an. Oui, elle n'avait plus qu'un an à vivre. Mais elle le sait depuis son enfance qu'elle ne vivrait pas longtemps. Quand elle n'avait que six ans, elle avait envoyé une bouteille à la mer. Et comme si la mer était vivante, elle lui avait envoyé le jeune Antoine, dessinateur qui lui a permis de raconter son histoire. Les profits de ce travail lui avait permis de vivre un peu plus longtemps et de continuer sa route...Dans les hôpitaux et les cliniques malheureusement. Elle n'avait pas pu vivre auprés des autres personnes de son âge. Toute sa vie, elle l'avait passé entre les quatre murs des hôpitaux. Beaucoup de personne auraient refusé de débourser d'avantage d'argent dans ce genre de traitement long et couteux. Mais une immense chaine de l'amitié s'était créé et depuis elle avait rencontré beaucoup de monde. Mais cette fois, elle avait demandé d'arrêter tout traitement. Fatiguée et surtout subissant les effets secondaires fortement important de son traitement.
    Mais pour sa dernière année de vie, elle souhaitait faire quelque chose qui l'avait toujours intéressé : partir en voyage en Laponnie pour voir le village du Père Noël.
    Evidement, elle n'y croyait plus au Père Noël. Mais depuis toute petite, elle souhaitait voir cet endroit. Comme si elle entrait dans un monde fantastique où elle pouvait croire au miracle, à la magie et à tout le reste. Au moins pendant la dernière année. Elle n'avait rien à perdre. Juste du temps. Mais bon, c'est ce qu'elle souhaite au plus profond d'elle.
    Elle remerciait dans sa lettre ses parents qui l'ont toujours soutenus, son petit frère Marc, le dessinateur Antoine qui continuait à dessiner sa vie, les médecins, infirmières, aides soignants...A tous les bénévoles qui sont venus la voir. A tous ces inconnus qui l'ont soutenus sur le blog qu'elle a tenu. A tous ceux qui l'ont vu. 
    Bien sur elle ne partirait pas seule en Laponie. Antoine le dessinateur viendrait avec elle, ainsi que Maxime, un jeune homme qui comme elle allait mourir dans peu de temps. Il était tombé amoureux d'elle et partager ses sentiments. Ils n'éprouveraient aucun regret d'abandonner l'autre, car ils se rejoindraient dans la mort.
    L'idée pouvait faire pleurer certains, mais pour eux, ce n'était pas le problème. Ils s'aimaient, n'allait pas laisser d'enfants seuls dans ce monde et surtout, ils allaient se marier en Laponie.
    "Tu es prête Angelica ?" demanda Maxime, un homme trés fin, la peau blanche, les yeux violets, les cheveux roux coupés court. 
    Derrière lui, se trouvait Antoine qui portait la valise de Maxime, ainsi que son matériel de dessin et ses propres affaires de voyage.
    "J'arrive." sourit-elle.
    Il ne fallu pas longtemps pour que le groupe parti tranquillement. Les parents et bénévoles saluèrent une dernière fois les deux amoureux, un peu tristement. Antoine promis qu'ils veilleraient sur eux jusqu'à la fin et que tout se passerait bien.
    Personne ne pouvait les arrêter et Antoine voulait immortaliser leur fin de vie comme il avait immortalisé la pluspart des moments de la vie de la jeune femme. Il savait que son travail allait être reversé à une association pour les rêves des enfants en hôpital. Il continuerait de travailler avec ces derniers, même si cela pouvait être lourd, triste... Pour Antoine, cela était devenu sa volonté de vivre, sa raison d'être.
     
    A suivre...

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