• Jour 4

    4 : Dessin

     

    petitfrèregrand


    Une nouvelle journée fut entamée dans la capitale française. Accompagné de son fidéle instrument à vent, Jean apparut dans la petite ruelle suivi de Leo, le jeune garçon qui écoutait avec beaucoup de passion les histoires de son aîné.
    Avant de pouvoir commencer sa musique et son histoire, Jean vit une jeune fille qui possédait un appareil de haute technologie, s'approchant de l'aîné, elle demanda d'une toute petite voix :


    "Excusez-moi. Est-ce que je peux enregistrer vos chants ? Mon grand-frère est très malade, il aimait beaucoup entendre vos chansons. Malheureusement, il ne peut pas sortir de sa chambre d'hôpital. Alors j'aimerais l'enregistrer pour lui permettre de l'entendre une fois qu'il aura fini son traitement de la journée."


    Le petit garçon regarda son aîné, comme pour lui supplier d'accepter sa demande. Mais le vieillard avait déjà accepté dans sa tête la proposition de la jeune fille. En plus il avait prévu une histoire qui collé parfaitement à l'histoire.
    Entonant son accord, il prépara son instrument et se mit à jouer son morceau.


    Cela se passait dans un petit village d'Allemagne. Un jeune adolescent de 15 ans, Sigfried regardait sa grande toile blanche. Il cherchait son inspiration pour permettre d'encrer sa toile, de tracer des lignes pour réaliser une magnifique image. Il voulait l'offrir à sa grande soeur, Olga qui ne pouvait pas sortir de l'hospice où elle était. Elle avait attrapé une grave maladie du coeur qui l'obligeait à rester dans un hospice et permettre de se soigner. Elle ne pouvait pas sortir voir le monde extérieur. Elle avait fait des études avec l'aide de professeurs particuliers.
    Elle avait droit à quelques visites. Souvent le frère et la soeur partageaient un petit moment ensemble, une fois par mois. Soit ils savouraient un bon thé, soit ils s'amusaient à danser, à chanter, à jouer à des jeux. Parfois elle servait de modèle aux peintures de Sigfried.
    Mais cette fois ci, c'était l'anniversaire d'Olga. Elle avait 22 ans. Et Sigfried voulait lui offrir la plus belle toile qu'il pouvait créer. Il avait bien sur des études, mais tout son temps libre, il le consacrer à sa toile. Il lança quelques ébauche sur la toile, sans pour autant lui plaire.
    Il avait déjà peints de nombreuses toiles, des paysages magnifiques, des personnes étonnantes, des créatures fantastiques. Que pouvait-il réaliser de plus ?
    Alors qu'il s'entrainait tard dans la nuit à réaliser d'autres esquisses au sein de sa chambre en internat, un professeur tocqua à la porte avant d'entrer.


    "Sigfried, il est l'heure de dormir."

    demanda le professeur Hans, qui enseignait la littérature et la musique.


    "Je sais bien..."

    commença Sigfried en se retournant vers son professeur, les yeux remplis de larmes

    "Mais je dois trouver mon sujet d'inspiration. Il me reste une semaine pour la terminer."


    Le professeur frotta les cheveux du jeune homme. Il observa les différentes esquisses et sourit en le regardant.


    "Et si à la place de faire uniquement un dessin à partir d'un modèle, d'une image."


    Le jeune garçon regarda son professeur comme s'il venait de dire quelque chose d'incompréhensible. Voyant son regard, le professeur sourit et reformula sa pensée.


    "Au lieu de te servir d'un modéle vivant ou d'une image, tu pourrais te servir d'un son comme inspiration."


    "D'un son ?"

    s'étonna Sigfried.

    "Comment illustrer un son ?"


    Le professeur s'asseya sur un tabouret, écarta légèrement les jambes et se mit à taper sur le bois du tabouret. Avec un rythme régulier, tapant des fois plus fort, des fois moins. Parfois plus rapidement, parfois plus lentement.
    Immédiatement, le jeune garçon s'imagina des Africains qui se mirent à danser sur des chansons tribales. La couleur chaude de l'Afrique, les animaux de cette savane qui observaient en silence les humains en ne voulant pas se risquer de se faire chasser.
    Comprenant les mot du professeur, le jeune garçon s'asseoit et demanda à son professeur.


    "Pourriez-vous composez un morceau pour ma soeur afin que nous puissons la mettre en image ?"


    Hans accepta volontier, donnant rendez-vous au jeune Sigfried le lendemain dans la salle de musique. N'ayant pas cours le lendemain, ils pourraient ainsi disposer chacun leur instrument.
    La nuit fut rempli de rêve pour le jeune garçon qui attendait impatiement cette journée. Le professeur fut quand à lui concentrer sur le morceau qu'il allait composer. Et depuis sa chambre, Olga observait les étoiles. Quelques part dans ce monde, son fiancée imposé depuis sa naissance l'attendait. Peut être elle ne serait sa femme que de nom. Peut être ne pourrait-il jamais vivre leur vie ensemble. Peut être ne vivra-t-elle pas assez pour le rencontrer. Elle avait juste une seule lettre de lui depuis qu'elle était rentré dans cet hospice, lui demandant d'attendre son arrivé.
    La nuit fut de courte durée pour nos trois protagonistes. Après avoir avalé d'une traite son petit déjeuner, le jeune Sigfried attrapa tout son matériel d'esquisse afin de se rendre dans la salle de musique. Là bas l'attendait le professeur Hans qui semblait être en pleine réflexion. Jusqu'à ce qu'il entende arriver Sigfried.


    "Ah!! Je suis heureux que tu sois venu. Prend une chaise, une table si tu en as besoin. Installe toi, je vais me mettre au violon."

    lui sourit Hans en ouvrant sa malette. Un magnifique violon fait de bois de chêne était visible. Les cordes distandues, le professeur posa l'instrument sur son épaule, le menton sur l'instrument. Il regarda son étudiant avant de lui demander poliement :


    "Dis moi quand tu es prêt."


    Le jeune garçon sourit. Il installa au plus vite ses affaires. Du papier pour les esquisses, du fusain de différents degrés, donnant des ombres plus ou moins foncés. Parfois noir, parfois gris, il pouvait être aussi marron ou sanguin. Le jeune garçon avait prit différentes couleurs afin de s'assurer d'avoir différents coloris selon les morceaux joués, selon se que cela allait représenté à ses yeux.


    "Vous pouvez-y aller."


    Le professeur prit son aspiration. Bloqua son souffle pour se rapeler son air dans l'esprit, lui donner la meilleure forme qu'il soit. Puis il commença son concerto.
    Les premiers temps furent triste et léger, éphémère aussi, comme si la vie était trop courte pour être vécue, comme la vie d'un papillon, ou celle d'une cigale. Des insectes si magnifiques mais qui n'ont qu'une vie si courte, si peu paisible, qui s'achèvent par une mort tellement tragique. Siegfried se mit à dessiner une cigale et un magnifique papillon sur une feuille.


    Vient alors le second temps, un morceau plus énergique, plus chaleureux, semblable à l'entrée d'une bonne auberge où l'on pouvait s'avourer un délicieux repas, avec des personnes chaleureuse qui vous acceuillez, il crut voir là une aubergiste avec le visage d'une mére de famille. L'étudiant dessina alors le visage de cette femme avec cette assiette qu'elle tendait au spectateur.


    Le troisième temps était gracieux, curieux et enfantin, on pouvait s'imaginer facilement une jeune fille ou un jeune enfant se perdant dans un petit labyrinthe. Mais il ne pleurait pas. Non au contraire, il était d'avantage curieux de savoir se que le labyrinthe regorgeait comme surprise. Il dessina alors un couple d'enfants souriant entre les haies d'un labyrinthes, comm s'ils couraient entre les buissons, insouciant du danger.


    Un quatrième temps et une ambiance plus festive, plus énergique et plus amusante, mais l'image de la fête ne lui paraissait pas dans un château ou dans une maison pour un événement, il s'imaginait plutôt une fête dans les bois avec des fées, des lutins, ou une jeune femme souriait au milieu de ses êtres magiques. Une licorne, des papillons magiques était présents eux aussi. Des animaux simple comme des biches, des chevreuils étaient aussi spectacteur de cette fête. Une fête naturelle, qu'il mit en image.


    Enfin vint le cinquième et dernier temps. Un temps plus long, une image plus calme, un song plus étudié. On s'imaginait tout de suite un prince charmant allant chercher sa bien aimée dans sa chambre pour l'emmener au bal comme le fut cendrillon. Le prince était chic et magnifique. La princesse, ressemblait à une jeune fille aux habits modestes, au visage et au trait normaux. Ni trop belle, ni méchante. Elle n'avait visiblement pas la beauté des plus belle princesse, mais elle était princesse du coeur de cet homme qui la considérait comme la plus belle personne du monde, la plus intéressante, la plus charmante... C'était comme un ode à l'amour. Un amour inconditionnel d'une personne à une autre. Mais Sigfried ne savait pas pour quelle raison il s'imaginait son professeur avec sa grande soeur allant la chercher pour un bal. Pourquoi avait-il cette image en tête ? Il dessina tout de même cette idée en se promettant dans parler avec les deux concernés.

     


    "Est-ce que mon morceau a pu t'aider à dessiner ?"

    demanda le professeur.


    "Oui!!! Evidement!!! Une fois que j'aurais terminé je vous montrerais mon tableau et..."

    commença le jeune garçon.


    "Désolé, mais je dois quitter l'école pendant un certains temps. Je ne pourrais pas voir tout de suite ton oeuvre. Mais j'aurais hâte que tu m'emméne la voir un jour."


    "Vous devez partir quand ?"

    demanda Sigfried intrigué.


    "Ce soir. Mes valises sont déjà prêtes. Mais ne t'inquiète pas, tu me fera une autre oeuvre."


    Un peu triste, Sigfried remercia son professeur avant de se rendre dans sa chambre et atelier pour travailler son dessin, son oeuvre et offrir ainsi le cadeau tant attendu par la grande soeur.
    Durant plusieurs jours et nuits le jeune adolescent travailla avec hardeur. Il n'oublia pas ses cours, ni de s'alimenter et de dormir correctement. Mais parfois il travaillait un peu plus tard que d'habitude. D'autre fois, il ne travaillait pas en repensant au son qu'avait produit le professeur et l'idée que ce dernier ne pourrait pas voir l'oeuvre une fois terminé. Lui qui l'avait aidé, il ne pourrait rien lui offrir en retour. Il se promit qu'un jour il ferait à son tour quelque chose pour cet homme.


    Puis vint le fameux jour. Emportant sa toile avec l'aide de quelques amis, il arriva à l'hospice où était sa grande soeur Olga. Comme à son habitude, les infirmières et aides-soignantes virent l'aider à mettre le cadeau dans la grande salle qu'ils réservaient à l'occasion. Il y avait toute la famille qui était réuni, le personnel médical, d'autres patients.
    C'était devenu une habitude pour Sigfried de voir toutes ses personnes ici réuni en ce jour. Mais cette année, l'ambiance semblait plus énergique. Les femmes discutaient entres-elles. Elles avaient visiblement entendu une rumeur très intéressante, voir quelque chose qui les mettaient en émoi.


    "Apparement, le fiancée de Mademoiselle Olga viendrait cette année ?"

    Dit une femme d'une quarantaine d'année.


    "Après l'avoir ignorer tout ce temps, il viendrait enfin lui rendre visite."

    souffla une autre.


    "Il paraît que c'est un homme riche et solitaire. Qu'il aurait eu différentes propositions de mariage de filles plus fortunées qu'elle, en meilleur santé. Alors pourquoi a-t-il voulut garder ses fiançailles avec elle ?"

    ironisa une dernière visiblement plus jalouse et avec un ton hautain.


    Sigfried détestait ces bonnes femmes et l'homme qui avait le coeur de sa grande soeur. Ni les unes, ni l'autre n'avait visiblement de bonnes intentions pour la jeune femme. Lui en tant que petit frère ne pouvait qu'espérer que sa grande soeur puisse s'en sortir un jour et vivre heureuse comme toute les femmes du pays et du monde.
    Alors que les invités étaient tous réunis, un homme vêtu d'une grande cape et une capuche observait depuis la fenêtre la fête qui commençait. Il tenait dans sa main quelque chose d'important pour lui et pour le reste de la cérémonie. Il avait payé un aide soignant pour ouvrir la fenêtre une fois que le cadeau de Sigfried sera déballer.
    Olga se présenta avec sa plus belle tenue, souriante, remerciant à chacun de s'être déplacée. Elle fut aussi ravie de voir son petit frère avec qui elle s'entendait si bien. Et la fête put commencer. Aussitôt toutes les femmes voulurent être les premières à voir son présent être ouvert. Sigfried lui préféra rester un peu en retrait. Peu lui importer l'ordre dans lequel on ouvrait les cadeaux, il pourrait patienter que sa soeur est fini avant d'attaquer le sien. De nombreux bijoux de valeurs, des tenues, des parfums, des fleurs furent offert. Olga accepta les cadeaux, en sachant parfaitement qu'elle ne pourrait pas les utiliser et qu'elle les offririait quelques temps plus tard à ces même personnes. Elle avait toujours fait de cette manière, ne pouvant pas posséder ce genre d'objet, les personnes avaient bien calculés leur coup. Demandant d'offrir tel ou tel cadeau pour Olga afin de les récupérer.
    Puis après l'ensemble des cadeaux débalés, Olga put se diriger vers la toile de Sigfried. Elle enleva le grand drap blancs afin d'observer l'effet des différents temps imposer sur la toile. Le papillon et la cigale sortait de l'assiette pour voler vers une magnifique fête dans les bois, qui visiblement se passer à un terminal d'un labyrinthe qu'emprunter des enfants. Puis on put voir en bas du tableau un prince emmenant une jeune demoiselle du peuple à cette fête aussi. Un prince de la forêt, un elfe de la forêt roi de la verdure.
    Brusquement la fenêtre fut ouverte, la personne encapuchonné monta et posa son violon sous son menton afin d'entonner un air de musique. Le même air de musique qu'il avait entonné devant Sigfried quelques jours plutôt. La jeune femme fut surprise, tout comme les invité ainsi que Sigfried qui observa son professeur jouant ce morceau pour sa soeur.


    "Professeur Hans ? Que faîtes vous ici ?"

     

    demanda le jeune garçon, alors que le musicien ôta sa capuche.
    En voyant le visage du jeune homme, Olga balbutia, se rappelant du morceau qui fut joué devant elle quand elle était petite. Le visage de ce violiniste à qui l'on avait fiancé dés la naissance. Il se retrouvait là, comme il l'avait promit.


    "Je viens saluer ma princesse de coeur. C'est un morceau que j'ai composé pour elle. Quand je n'étais qu'un enfant je ne faisais qu'obéir à mes parents pour aller voir ma prétendue fiancée. Pour moi, cela n'avait pas d'importance, puisque je ne voulais pas me marier. Et puis, j'ai décidé de ne plus jouer pour elle. Un jour Monsieur Sigfried est apparut devant moi dans l'école où je travaille comme professeur et quand il parlait de sa soeur avec tant de bienveillance, je me suis permis de reconsidérer mon statut. A chacune de vos visites ensemble, je m'assurer de veillait au loin que tout se passait bien. Votre soeur m'a surprit un soir entrain de veiller sur vous deux."


    "Je...Je ne m'en souvient pas..."

    bafouilla Sigfried.


    "Tu t'étais endormis. Mais grâce à toi, j'ai pu parler un peu plus longuement avec Hans. On a discuter, il m'a expliqué pour quelles raisons il n'avait pas voulu se marier...Et pour qu'elle raison il voulait rattrapé le temps perdu."

    sourit Olga avant de se voir sa main prise dans celle de Hans qui se mit à genou devant elle.


    "Aujourd'hui, mademoiselle, je voudrais vous demander officiellement de devenir ma femme, devant tous les témoins qui sont présent à votre anniversaire."


    Tous furent surprit, étonnés. Ils savaient pourtant que la jeune femme ne pourrait pas sortir de l'hospice. A cela le jeune homme répondit que ce n'était pas une entrave. Il reviendrait le maximum ici pour passer du temps avec sa femme. Il l'aimait, il l'aimerait toujours. Il continuerait à donner des cours, il continuerait à vivre avec elle. A tout jamais, pour l'éternité.
    En cet anniversaire, en ce jour de Noël, il scella son voeux d'amour dans le coeur de la jeune demoiselle qui guérit quelques temps après grâce à la force d'un amour fraternel et d'un amour éternel.

     

    A suivre...


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